Burkina Faso CRII Report
Le Burkina Faso a un niveau d’inégalité moyen (60e au niveau mondial, 5e en CEDEAO+), mais il est nécessaire de réduire davantage les inégalités afin d’accélérer la croissance et d’éliminer la pauvreté. Dans le classement de l’IERI, il arrive seulement en 134eposition au niveau mondial, 29e en Afrique et 9e en CEDEAO+. Il a obtenu un résultat un peu plus fort dans le pilier fiscalité que dans les piliers service publics et travail.
Concernant les services publics, la part du budget allouée à l’éducation est importante, mais les parts consacrées à la santé, notamment à la protection sociale, sont plus faibles, les montants dépensés par habitant et donc l’impact sur la couverture des services et sur les inégalités restent très insuffisants. Pour ce qui est de la fiscalité, les taux d’imposition sur les revenus des entreprises et des individus sont trop bas, et la collecte des recettes de ces impôts et des impôts sur le patrimoine (biens fonciers, héritages, dons, gains de capital) inadéquate. Les politiques de travail se sont améliorées depuis l’IERI de 2018, mais restent relativement faibles en matière de droits des femmes et de congés parentaux. La couverture des droits du personnel ouvrier est limitée : seulement 13 % de la population a un contrat formel, ce qui explique une extrême inégalité salariale.
Le budget de l’agriculture ne représente que la moitié de l’objectif de 10 % fixé par le PDDAA. La réponse à la COVID a été relativement forte, mais un manque de financement extérieur a obligé le gouvernement à emprunter plus au marché régional d’obligations. En conséquence, le fardeau de la dette s’est alourdi et a réduit de plus en plus les marges de dépenses liées aux ODD. Un renforcement des politiques de lutte contre les inégalités (voir section 4) accompagné d’un allégement bien plus significatif de la dette seraient à souhaiter.
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