Mali Inequality Index Report
Le Mali a le niveau d’inégalités de revenu le plus bas de la CEDEAO+ (44e au niveau mondial), mais il est néanmoins nécessaire de réduire les inégalités afin d’accélérer la croissance et d’éliminer la pauvreté. En matière d’engagement pour lutter contre les inégalités, le pays arrive seulement en 125e position au niveau mondial, 23e en Afrique et 5e en CEDEAO+.
Les parts du budget consacrées aux services publics sont insuffisantes et ont baissé au cours des dernières années, c’est pourquoi les montants dépensés par habitant sont faibles et l’ impact sur l’accès aux services et sur les inégalités de revenus reste très limité. Pour ce qui est de la fiscalité, la législation est très progressive, mais la collecte des impôts sur les revenus et le patrimoine est médiocre et réduit l’impact des impôts sur les inégalités. Dans le domaine du travail, les droits des syndicats et des femmes sont peu respectés (ils ne s’appliquent qu’à 18 % du personnel ouvrier), ce qui aggrave l’inégalité salariale.
Le budget de l’agriculture dépasse l’objectif PDDAA de 10 %, mais la répartition des ressources entre petites et grandes exploitations agricoles et l’impact sur la réduction de l’insécurité alimentaire restent à vérifier. La réponse au COVID a été relativement limitée, de bonnes intentions ont été retardées par le coup d’État et la suspension de l’APD. Le fardeau de la dette réduit significativement les dépenses sociales destinées à lutter contre la COVID, à réduire les inégalités et à promouvoir les ODD à plus long terme. Les programmes du FMI et de la Banque mondiale n’ont presque pas eu d’impact sur les inégalités. Un renforcement des politiques de lutte contre les inégalités (voir section 4) accompagné d’un allégement bien plus significatif de la dette seraient à souhaiter.
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